Forêt : La traçabilité du bois camerounais en question
Un atelier sur le régime d’autorisation Flegt sur le bois camerounais vendu à l’Union européenne s’est tenu lundi à Yaoundé. Les experts camerounais et ceux de l’Union européenne (Ue) reconnaissent la nécessité d’un label pouvant distinguer le bois et les produits dérivés du Cameroun des autres sur le marché. C’est la volonté de réaliser ce désir a conduit à la signature d’un accord de partenariat volontaire (Apv-Flegt) le 6 octobre 2010 à Bruxelles entre les deux parties sus-désignées.
Cet accord de partenariat intervenu après trois années de négociation est entré en vigueur en 2011, après que sa ratification a eu lieu au préalable par un acte du président de la République.
C’est pour finaliser les contours du processus qu’un atelier d’un jour, regroupant les acteurs et la société civile s’est tenu lundi dernier à Yaoundé sous la supervision de l’inspecteur N°1 au ministère des Forêts et de la Faune, Samuel Ebia Ndongo, par ailleurs coordonnateur du projet. Comme bien d’autres rencontres envisagées dans l’avenir, cette rencontre visait à expliquer la portée du régime d’autorisation Flegt sur le bois du Cameroun.
Selon le coordonnateur du projet, le régime d’autorisation Flegt instaure un certain nombre d’exigences et de procédures pour vérifier que le bois et les produits dérivés vendus à l’Union européenne le sont dans la légalité. Le représentant de l’Ue, Carl Frosio, a, pour sa part, relevé que l’autorisation Flegt sera une garantie de la légalité du bois Camerounais qui va définir sa traçabilité.
Mais qu’en sera-t-il du bois que la Chine, par exemple, achète au Cameroun et vend après avoir transformé parfois sur le marché de l’Union européenne? « Aucun produit transformé ne sera vendu dans l’espace de l’Union européenne s’il n’a pas d’autorisation Flegt », précisera Ebia Ndongo qui va par ailleurs dire même les menuiseries devront s’approvisionner en bois labélisé, une fois le régime mis en place. Ainsi, les opérateurs auront dans un premier temps, des charges supplémentaires à supporter. Elles pourront baisser une fois que les importateurs se seront imposés sur le marché.