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Gestion du C2D: Le Cameroun apprend aux autres

Lundi, 09 Juillet 2012 08:25

reunionUne délégation de responsables du pays d’Alassane D. Ouattara est arrivée hier jeudi à Yaoundé pour s’enquérir de l’expérience camerounaise. Alors que le pays, qui vient d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative Ppte, est en passe de signer son propre contrat. L’échangeur Joss à Douala, celui de la préfecture à Yaoundé, la contractualisation de 37 000 instituteurs vacataires ou encore les nombreux ponts et pistes dont ont bénéficié certaines localités de l’arrière-pays. Des réalisations comme on en avait pas vu depuis plusieurs années.
Financés en totalité par le Contrat Désendettement Développement (C2d), ces projets ont permis d’améliorer le quotidien de nombreux camerounais.  Dans le cadre du premier C2d signé avec la France, et dont la durée s’est étalée entre 2006 et 2011, le pays a bénéficié de 352 milliards de F Cfa répartis suivant les quatre secteurs prioritaires que sont l’éducation de base, la santé, les infrastructures et l’agriculture. Depuis 2008, la recherche scientifique et la culture ont été intégrés au Contrat. « Le Cameroun est le premier pays à gérer une enveloppe de cette taille avec un dispositif qui a fait ses preuves », se réjouit Justine Dongmo, la coordonatrice du secrétariat technique du C2d au Cameroun. Cet économiste se satisfait également des résultats obtenus.
A ce jour, 269 milliiards de Fcfa ont été dépensés. « Surtout, les projets réalisés ont eu un impact certain sur le niveau de vie de nos populations », poursuit-elle. La bonne tenue de ce premier C2d a ainsi motivé la signature, le 1er juillet 2011, d’un second d’un montant de 32 millions d’euros. « Expérimenté » donc, le cas du Cameroun rassure et fait désormais école. La délégation ivoirienne, qui est constituée de responsables économiques de haut niveau, souhaite en saisir les capacités pour les implémenter dans son propre C2d qu’elle est en passe de signer avec la France.

Bons et mauvais points

Sous ajustement structurel depuis 1981, la Côte d’ivoire vient d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative Pays pauvre très endetté de la Banque Mondiale. Cela lui augure d’une substantielle remise de dettes de la part de ses créanciers, dont la France, le premier d’entre eux. En venant scruter les bons et les mauvais points de la gestion par le Cameroun de son C2d, la délégation ivoirienne veut aussi s’assurer des marges de manœuvres que celui-ci offre. « L’exécution du C2d a favorisé pour le Cameroun une certaine prévisibilité dans la dépense car l’utilisation des fonds s’étale sur plusieurs années ; elle nous a en même temps inculqué une façon de bien gérer nos ressources en déroulant les différents projets sans trop d’écueils », indique Justine Dongmo. Dans le cadre de ce contrat, le Cameroun a également pu obtenir que 40% des marchés publics passés dans ce cadre soient sous-traités à la Petite et moyenne entreprise locale. Le deuxième C2d qui s’étale entre 2011 et 2016, inclura également des travaux à haute intensité de main d’œuvre (Himo).

 

Ce vendredi 06 juillet 2012, la délégation ivoirienne rencontrera les ministres des Finances (Minfi) et de l’Economie, de la Planification de l’Aménagement du territoire (Minepat). Une visite est également prévue au Centre de formation aux métiers de l’agriculture de Mengang qui bénéficie des financements C2d à travers le Programme d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élévage et de la pêche au Cameroun.



09/07/2012
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